Retour sur le rallye haies en Bassée-Montois
En collaboration avec la Communauté de communes Bassée-Montois, Agrof’île a organisé le 9 octobre 2025 une après-midi de visites de haies sur deux fermes dans le cadre du programme d’animation du Pacte en faveur de la haie.
Chez Florian Gamé et Anne Rollin à Thénisy (77), la ferme est en production de céréales et de maraîchage. La parcelle de maraîchage extensive et biologique de 7 ha est bordée de haies plantées en 2007 à l’aide des adhérents de l’AMAP, avec des jeunes plants de lisière forestière. Une haie fruitière et des alignements de pommiers, de robiniers et de tilleuls inter parcellaires, implantés depuis 2020 par Agrof’île. Ceci dans l’objectif de protéger le maraîchage du vent (éviter les déchirements de bâche de tunnels), d’avoir des plus petites parcelles, dans lesquelles ils trouvent leur travail plus agréable. Suite à la mise en place, les maraîchers ont pu rapidement observer les impacts bénéfiques des haies brise-vent, comme la réduction de l’arrêt de croissances et de dégâts sur des légumes (plants de courgettes cassés par exemple). Des effets positifs sur la régulation des ravageurs ont été notés, comme des chenilles et mouches. Néanmoins, il y a toujours une pression par des limaces, qui trouvent leurs habitats dans les herbes hautes entre les arbres. Les agriculteurs étaient très reconnaissants et ravis de la collaboration avec Agrof’île pour leurs projets agroforestières sous forme de verger-maraîcher. Cet accompagnement leur a permis de se mettre en action dans une logique d’action paysanne et empirique. Avec ce projet, Florian et Anne partagent la vision d’une agriculture qui marche, car elle est intégrée dans un écosystème sain. La prochaine étape est le pâturage autour des pieds des pommiers par 3 moutons dans des enclos temporaires.


Sur la ferme de la Souricière, chez Cédric Petillat, à Gravon (77), dans un système de production de céréales en agriculture biologique, une haie brise vent a été implantée en 2020 ainsi que des lignes de arbres intra parcellaires dans un objectif de brise vent, d’ombrage et de favorisation de la biodiversité. L’avantage dans son système est qu’il était partie d’une page blanche dans cette parcelle. La problématique, qui a compromis la croissances des arbres, était le sol argilo-sableux superficiel (20-30 cm) et la présence de chevreuils, qui ont mangé l’écorce de plusieurs arbres. Sur ces parcelles étaient également mis en place des systèmes de régénération naturel des haies sèches, des perchoirs autoconstruits en bambou (présent sur la ferme voisine) et des expérimentations de semis de haies. Cédric ressent de la fierté pour les implications dans son système, qui pourraient servir à titre d’exemple, mis en place dans des conditions difficiles.
